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TROIS MARSOUINS

C’était une nuit de samedi, derrière Chien-Men, en ville chinoise. Après dîner, ayant entendu une fois de plus sonner dans mon cœur le glas familier de la solitude, j’étais venu là, parce qu’il faut bien s’amuser. Le spectacle était, en effet, mirobolant.

Sous le mécanisme qui allumait et éteignait sans arrêt de gigantesques caractères chinois, les maisons tanguaient, comme prises dans un tremblement de terre électrique. Pour les tons, c’était la palette d’un peintre né barbouilleur. Bref ! un formidable cocktail de lumières semblait enivrer la ville. Quant aux cris, on eût cru le ciel noir sillonné par les oiseaux les plus gueulards. On distinguait la claquette des cigognes et l’éternelle et grave interrogation des corbeaux. Sortant des portes, des fenê-