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LA CHINE EN FOLIE

— Alors, la Chine n’est pas une république ?

— Si fait.

— Mais l’empereur ?

— C’est l’empereur de la République de Chine.

— Cette république a un président.

— C’est donc, si vous préférez l’empereur du président de la République de Chine.

— Ne jouez pas avec moi, Monestier, je ne puis être venu en Chine et la quitter sans savoir si la Chine est une république ou un empire.

— Depuis combien de temps êtes-vous ici ?

— Depuis quarante jours.

— Eh ! fit-il, moi j’y suis depuis dix-sept ans et je ne le sais pas encore !

— Depuis dix-sept ans, vous dirigez un journal qui s’appelle la Politique de Pékin et…

— Ma parole !

— Vous vous moquez de moi, Monestier, ce n’est pas bien. Adieu.

Je partis droit chez son concurrent. Voilà comme je suis ! Je rends, sur-le-champ, les offenses que l’on m’inflige. Son concurrent est M. Albert (beau prénom), Albert Nachbaur, du Journal de Pékin. Il logeait naturellement, comme chacun,