— Venet !
Les bras du tronc s’agitent. C’est Venet.
— Venet ! Camarade ! Camarade !
Une voix sort du tronc. Il nous répond !
Perché sur mon palétuvier, je retire ma chemise et je l’agite. Menœil fait des moulinets avec sa ceinture. Comment qu’il a pu s’y prendre pour rester là ? C’est-y un suicide ? Un accident ? Peut-être parce qu’il était le plus grand et le plus mince et que, plus on est long et léger, plus on enfonce dans la vase ? Ah ! ce que nous l’appelons ! C’est tout ce qu’on peut pour lui.
— Avance, Venet ! Aie pas peur !
Déjà, la marée le rejoint. Il nous semble que le tronc bouge. N’est-ce pas l’eau autour de lui qui nous trompe ?
C’était l’eau. Lui ne bougeait pas, mais il criait toujours.
Acoupa dit qu’il va partir, qu’il prendra