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son le seul habit d’homme libre que j’aie possédé depuis quinze ans. Jean-Marie me suit. Je le vois place de la République, qui m’accompagne à distance, Il est fou ! Il doit bien se douter où l’on me conduit. Je ne puis lui faire de signe. Dans son intérêt, je ne me retourne pas.

Voici la prison ! Les investigadores n’ont pas besoin de me guider. Je ne l’ai jamais vue, mais je la reconnais. C’est un nid que l’on m’a appris à sentir de loin. J’y entre le premier. J’attends à deux portes. On les ouvre ; je les franchis. Le bruit quelles font en se fermant est le même que dans les autres pays.


On m’enferme dans une cellule. J’ai retrouvé mon domicile attitré. J’étais en voyage depuis plus de six mois. Et je suis rentré chez moi. Voilà !

Qu’est-ce que j’ai fait, moi, au Brésil ?

Je travaillais neuf heures par jour.