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ville du Brésil. Ah ! que la nuit est belle au pays du Brésil !

-C’est beau ! C’est beau ! disions-nous tous ensemble.

Ce n’était pas beau, vous savez, mais cela nous le paraissait.

Il fait nuit noire. Nous avons plié la voile. Nous allons maintenant à la pagaie, évitant tout bruit de choc dans l’eau.

Une éclaircie dans les palétuviers.

Quelques maisons

(Ceux qui n’ont pas entendu Dieudonné — c’est-à-dire vous tous — prononcer à cette minute ces deux mots : quelques maisons n’entendront jamais tomber du haut de lèvres humaines la condamnation du désert !)

Strong aborde. Nos pieds touchent terre. Silencieusement, sans mot d’ordre, nous, les cinq forçats, nous embrassons le nègre.

— Adieu ! nous dit-il, que mouché Diable vous protège !