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nous étions de brillants individus ! Volés par Strong, dénoncés par Pirate. Plus d’argent, la pluie, la faim.

À la nuit, je prends le Calabrais et je lui dis :

— Tant pis ! Pirate doit être chez son Chinois, allons !

Il y était. Nous le sommons de nous conduire d’urgence chez Strong. Mais il était saoul comme un nègre.

— La nuit prochaine, qu’il dit.

Nous retournons dans la forêt. Il pleut.

Le lendemain, à midi, j’entends un bruit auprès de notre retraite. Le haut des taillis remue. Un Arabe passe sa tête, me désigne et me fait signe d’approcher. J’ai un mouvement de recul. Il insiste. J’y vais. Les compagnons me suivent.

— Vous êtes dénoncés, qu’il dit. Je suis chargé de repérer votre refuge. D’autres Arabes cherchent ailleurs. Pirate vous a vendus, mais toi, Dieudonné, tu as sauvé