sergent et ce fut cinq ans de travaux publics.
— Toujours un 18, toujours un 30, toujours un 60 (il veut parler des jours de cellule qui pleuvent) et cela pourquoi ? Je n’en sais rien, mon capitaine. On ne peut pas se garer, il en tombe de partout.
— Vous êtes des malheureux. Prenez une bonne foi la résolution de ne plus attirer la foudre sur vous, et vous en sortirez.
— Oui, nous sommes des malheureux, mais il en faut, sans doute, et nous le serons toute notre vie puisque c’est le sort. Ce n’est pas contre cela que je proteste. Je proteste parce qu’on ne nous fait pas notre droit.
La faute principale des « délinquants militaires » est de ne pas vouloir comprendre que, dans la vie, on doit souvent renoncer à son droit.
— Mon capitaine, dit Véron, moi, j’ai à me plaindre.
— Allez.
— On m’a mis aux fers pendant deux heures.