Cette page a été validée par deux contributeurs.
La séance de Tafré-Nidj
Tafré-Nidj n’est rien que vingt-cinq marabouts entourés d’une haie de branches séchées de jujubier (les éribas). Ce camp est perdu dans le Maroc vierge, au sol dévoré par les palmiers nains. Le lieu se trouve sur la route en construction qui reliera bientôt, sans douleur cette fois pour les côtes du voyageur, Meknès à Kenifra. Le Moyen Atlas est à l’horizon.
L’œuvre des condamnés militaires n’est pas un mythe, elle est écrite sur la terre dure. L’une des bases de l’institution est le relèvement par le travail. Le travail est un fait ; quant au relèvement, il se pratique, de préférence, à coups de botte.
Lorsqu’il n’y a pas de fourbi, la ration pour ces hommes jeunes est suffisante : les faméliques peuvent même trouver leur compte