Trône, deux fois par an à Montmartre, c’était la vie assurée, honnête et régulière, de l’argent et de la renommée.
Mon enseigne était trouvée :
L’homme le plus et le mieux tatoué du monde
Edmond Faucher
Entrée : 0 fr. 50Se tournant vers le directeur de la prison :
— Était-ce ou n’était-ce pas une bonne idée, monsieur le directeur ?
Faucher, ex-détenu militaire, est à Maison-Carrée, prison civile, parce qu’il fut récemment condamné par le conseil de guerre de Constantine à vingt ans de travaux forcés.
Un bon détenu condamné aux travaux forcés peut échapper au convoi de la Guyane. On l’oublie, on le propose pour une grâce. Cela sert d’exemple aux têtes de bois. Voyez Faucher, leur dit-on, bon esprit, il travaille ferme. Il en sortira.
— Mes quatorze condamnations antérieures, monsieur le directeur, je les accepte. Je les ai méritées. La dernière, je ne l’avale pas. Elle m’est restée dans le gosier. On n’aurait pas dû me condamner, mais me féliciter. Que