Auparavant, on se sera promené de longs jours avec un bras pendant, comme mort, à son côté. On aura pris la résolution de renoncer à toutes les douleurs qui s’ensuivront. Si l’on passe derrière vous et que l’on vous pince le bras, il faut se rappeler que l’on ne doit pas crier. Si l’on vous le pique ou si l’on vous le brûle incidemment, la même indifférence est de rigueur.
On ne marche plus évidemment qu’en raclant le sol. Et si l’on oublie qu’il est indispensable de décrire avec sa jambe gauche des arcs de cercle, c’est que l’on est « digne d’être têtard » (d’être découvert).
Il faut une grande volonté pour devenir bossu. Avant de se lancer dans ce maquillage, les plus sérieuses réflexions sont recommandées aux candidats.
— Es-tu capable d’un effort soutenu ? Cela, d’abord, te coupera la respiration, mais on s’y fait. Tu auras l’impression d’avoir le cou dans un carcan. Essaye ! Essaye ! Avance ton cou, avance ta tête, rentre ta poitrine. Encore ! Encore ! Renfonce ! Fais comme si tu voulais qu’il te pousse des ailes aux épaules, fais saillir tes omoplates, quoi ! Comment te trouves-