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CHEZ LES FOUS

tre, je mettais les volets, il revenait toujours. « Tes cheveux sont-ils solides, disait-il, prépare-les bien. » Je me suis fait couper les cheveux. J’ai pensé qu’il ne reviendrait plus. Il revint. C’était entre midi et une heure. Alors, héroïquement, j’ai rasé ma tête. Il est revenu quand même. Écoutez-le, il rôde… rrron… rrron-rrron, il sera là, dans une heure. Pourquoi permet-on ces violences dans le ciel ? Il n’y a plus de police possible. Les assassins marchent maintenant sur la tête de la gendarmerie. C’est la fin des honnêtes personnes bien tranquilles sur leur balcon…

Elle pose ses deux mains sur son crâne rasé, disant :

— Écoutez, il vient !

Le remords les travaille. Ils s’accusent de crimes. Ce sont eux qui sont cause des catastrophes.

Un homme se frappait la poitrine à grands coups de poing. Il ne se ménageait pas. Son thorax rendait un son cave.

— C’est moi ! C’est moi ! C’est moi ! répétait-il.

C’est lui qui était responsable de l’évacuation de la Ruhr !

Leur douleur ne se traduit pas toujours par une excitation, leur folie est circulaire, c’est alors la