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CHEZ LES FOUS

— Ah ! fit-il, vous permettez ?

Il se coucha. Des livres et de vieux journaux lui bourraient les côtes, en dessous. Cela ne le dérangea pas. Il ferma les yeux et me dit :

— Je suis épuisé. On m’a inoculé onze maladies. Je puis mourir ici subitement. C’est pourquoi je vous demande un quart d’heure de repos. Après, je vous donnerai l’affaire la plus formidable de l’époque. N’ayez pas peur, vous ne perdrez pas votre temps.

Il ouvrit les yeux.

— Où est ma serviette ? Bon. Si vous sortez pendant que je dors, enfermez-la dans votre coffre-fort. La police de Londres paierait cette serviette vingt mille livres sterling et ne serait pas volée. Au revoir. Ne me réveillez pas, mais vous pouvez fumer. Votre eau de Cologne ne sent pas mauvais.

Il referma les yeux et ronfla.

L’homme accusait quarante-six ans et n’était point gras.

Voici ce que disait la lettre qu’il m’avait remise : « Mon cher confrère, je vous adresse M. Manikoff. Je l’ai entendu pendant six heures. Je crois que l’histoire importante qu’il m’a racon-