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CHEZ LES FOUS

combinaison. Il relâche le faux malade. Coffre-t-on le parent et son complice ? Pas du tout ! Ils ont la loi avec eux.

Sous la loi de 1838, on voit la chose suivante : des médecins d’asile proposent la sortie d’un malade. C’est donc que le malade n’est plus fou. On doit le libérer. Or, le malade ne sortira pas. Qui s’y oppose ? La Préfecture !

Sous la loi de 1838, les deux tiers des internés ne sont pas de véritables aliénés. D’êtres inoffensifs on fait des prisonniers à la peine illimitée.



Bref ! Nous vivons sous le préjugé que les maladies mentales sont incurables.

Alors, on jette dans un précipice les gens que l’on en déclare atteints.

On ne fait rien pour les sortir du puits.

S’ils guérissent seuls et que cela se voit trop, on les laisse s’échapper après mille efforts de leur part.

S’ils gesticulent, on ne les calme pas, on les immobilise.