On commence par 10 pipes, on finit par 150 à la journée.
Plus le toxicomane absorbe, plus il a faim.
C’est à ce moment que la vie du toxicomane n’a plus qu’un but : se procurer la marchandise.
Son intérêt, sa profession, ses affections, sa famille, cela le malade le voit encore, mais il marche dessus pour atteindre plus vite un pot de Merck (cocaïne), une petite boîte de Bénarès. Fameux ! le Bénarès ! Ou l’ordonnance du médecin à la cote qui pour 10 francs, sous prétexte de désintoxication, vous ouvrira les portes du potard à morphine.
Alors sous les yeux de notre divin malheureux le monde déroulera ses secrets.
Votre homme se sentira transporté à travers les âges et les airs sur le fameux tapis volant. Et pour vivre dans l’éternité ce conte intraduisible, il s’en ira comme ce cher et vieux compagnon de route le fit naguère à Marseille, se trancher délicieusement les veines du poignet, dans une baignoire, au Hammam !
Ils décident parfois de se faire désintoxiquer. Pendant ce sevrage, ils sont bien des fous. La pri-