Je réclame, pour ces éminents humoristes, deux fauteuils jumelés à l’Académie Française, la cravate de la Légion d’honneur, puis, leur mort venue, une statue sur le toit du Palais-Royal.
L’un s’appelle : l’article 64 ; l’autre : la loi de 38.
Ils se valent. S’ils ne partagent pas équitablement les droits d’auteur, c’est que l’un vole l’autre.
L’article 64 fait bénéficier d’un non-lieu ou fait acquitter le personnage principal de la pièce, lequel porte toujours le nom d’ « aliéné criminel ».
Aussitôt, la loi de 38 s’empare du monsieur. Elle le déshabille, elle le palpe, elle le retourne, puis, haussant les épaules, s’écrie : « Criminel si tu veux, mon vieux collaborateur, cela ne me regarde pas. Mais, aliéné ? Holà ! Ton homme, je le relâche. »
Le personnage retrouve sa liberté. Le rideau tombe. C’est l’entr’acte.
Le personnage profite de l’entracte, non pas comme vous pourriez le supposer, pour acheter des oranges, pastilles à la menthe, bonbons acidulés, mais pour recommencer son petit métier, qui est de voler, de pirater, d’assassiner.