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CHEZ LES FOUS

mon mari ? » car, en arménien, « mouge » signifie mari, assure-t-on.

Elle portait des papiers sur elle. On a l’adresse du mouge. On lui télégraphie. Il est arrivé.

C’est lui que voici dans la salle en compagnie d’un pope. Il a la permission du directeur de faire exorciser sa femme.

La cérémonie va commencer.

— Seulement, dit le pope, il faut que la femme soit debout.

Trois infirmières et une sœur délient la furieuse, qui gesticule et crie d’affreux mots d’Arménie.

— Jamais elle n’avait employé ces termes grossiers dit le mari. Le diable la possède.

C’est aussi l’avis du pope.

Ce n’est pas celui de la sœur.

La démente est debout. Le mari recommande qu’on la tienne bien. Il y aura des pourboires.

Le pope ouvre une malle. Il sort de là des vêtements d’église – d’église orthodoxe — un plat, un encensoir.

La possédée est déchaînée.

— Tenez-la bien !

Le pope revêt ses ornements. Il quitte son chapeau sans bord, haut de forme et de toit pointu,