Page:Londres - Chez les fous, 1925.djvu/119

Cette page a été validée par deux contributeurs.
115
CHEZ LES FOUS

Sur les vingt mille insensés que j’ai eu l’honneur de fréquenter, cent à peine ont évoqué la séance du jet d’eau. C’était dans des départements où la lumière scientifique n’avait point encore pénétré !

Aujourd’hui, c’est le bain.

Dans les maisons pour riches, les bains sont de dix-huit, vingt-quatre, trente-six heures ; encore ne sommes-nous pas en avance : en Allemagne, c’est deux jours, trois jours.

Pour ménager les côtes de la personne que l’on veut ainsi laver, on suspend un hamac dans la baignoire. L’eau et deux gardes se renouvellent par des systèmes pleins de perfection.

Cette hydrothérapie est plus modérée dans les asiles.

Un pauvre ne doit pas se laver aussi longtemps qu’un riche, ce serait indécent ; aussi, dans ce cas, les bains ne durent-ils que de quatre à huit heures, et il n’y en a pas pour tout le monde.



Un jour, mes pas innocents me conduisirent dans une salle. Je vis des têtes qui semblaient être des