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toirs Hesse. Enfin, il trouva la maison Quintry, exportation, importation.

— Eh bien ! entrez, dit M. Quintry, je vous prends à l’essai.

On m’avait bien dit que la maison Quintry était rue François-Arago, mais je n’arrivais pas à la dénicher ; la persévérance m’y conduisit.

— Oui, fit M. Auguste Quintry, c’est bien chez moi qu’est Ullmo.

Il n’était pas là en ce moment, il expédiait des chèques, il allait revenir.

— On ne comprendra peut-être pas, me dit M. Auguste Quintry, que j’aie tendu sinon la main, du moins la perche, à Ullmo. En France, vous voyez la faute, en Guyane, nous voyons l’expiation.

M. Auguste Quintry se remit à écrire. Après un instant :

— Hier, en sortant du comptoir, à onze heures, j’emmenai Ullmo chez moi pour lui donner des échantillons. Je le fis asseoir dans mon salon et partis chercher mes deux boîtes. J’ai une petite fille de dix ans. Voyant un monsieur dans le salon, elle se dit : « C’est un ami de papa. » Elle va vers Ullmo : « Bonjour, monsieur », et lui tend la main.

J’entendis ma petite fille qui crie : « Papa ! le monsieur pleure. »

J’arrive, les larmes coulaient le long des joues d’Ullmo.