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ET CETTE APRÈS-MIDI
UN CONVOI ARRIVA


— M’sieur ! le Duala est en vue.

— Bien, Ginioux.

Le Duala, d’ailleurs, n’est plus le Duala, c’est la Martinière. Ici on dit toujours le Duala, quand même !

C’est la barque à Caron, le cargo-cage qui, de l’île de Ré, en passant par Alger, amène les forçats au Maroni.

La rue conduisant au wharf s’animait de surveillants militaires qui, en marche, ajustaient leur revolver, sur leur hanche. Le Duala était bien en vue.

Marius (qui vous sera présenté à son heure) prit mon parapluie et nous partîmes.

Devant la statue de la reine Charlotte (c’est la République. Ainsi se nomme-t-elle en Guyane), deux Arabes, tenant chacun un papier à la main s’approchèrent pour me parler.

Je pris leurs papiers.