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Nous sommes dans l’eau depuis quatre jours, et nous mourons de soif ! Peut-être ces flaques boueuses nous désaltéreront-elles ? Nous y goûtons. Elles sont salées !

Ma jambe, — celle qui ne marche pas encore bien, celle-ci, — me fait mal, mal. Jean-Marie m’assiste. Il m’aide à passer les criquots. Parfois, un tronc de palétuvier est jeté dessus en guise de pont. Par qui ? Par quel chercheur de je ne sais quoi ? Par des évadés sans doute ? Venet n’est pas seul à dormir dans cette vase !…

— Allons ! me crie Jean-Marie, du courage !

Nous entrons dans une crique. Il me soutient. Nous en sortons. Nous voilà devant le Mahury, c’est marée basse. La vase ! Toujours elle ! Au moins cinq mètres de vase avant d’atteindre le fleuve.

On cherche à faire un radeau, et voilà qu’on en trouve un. Où sont ceux