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Menœil et Jean-Marie hissent la voile. La vague est grosse. Elle passe parfois au-dessus de nous.

Nous franchissons la barre. C’est la pleine mer. La pluie tombe. Le vent enfle. Jean-Marie, debout à côté de la voile, ne garde l’équilibre que par miracle. Nous ne pagayons plus, nous vidons la pirogue. Elle offre maintenant le flanc à la lame.

— Barre à gauche, Acoupa !

— Elle n’obéit plus, hurle le nègre dans le vent.

Jean-Marie n’arrive pas à rouler la voile. Une lame emplit l’embarcation. « Videz ! Asseyez-vous, n’ayez pas peur », hurlé-je à tous. Venet et Deverrer, les deux jeunes, crient à la mort, debout. Une autre lame, puis une autre encore. Nous sombrons.