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dans la vase, les jambes écartées et le corps penché en avant ; autrement, elle vous avalera. Vous vous agripperez au bordage et, pour marcher, vous retirerez les jambes lentement l’une après l’autre.

Nous entrons dans la vase. Elle nous aspire jusqu’au ventre. C’est un frisson cela, vous savez ! Mais nous n’enfonçons plus. Nos quatorze bras sont bandés autour du bordage. Menœil crie : « Ho ! hisse ! garçons ! », comme lorsqu’il était à Charvein, au halage. Nous tirons de toutes nos forces. La pirogue démarre. Elle avance maintenant de vingt centimètres à chaque effort. « Ho ! hisse ! garçons ! » Le succès nous grise. Nous crions tous : « Ho ! hisse ! ensemble ! N… de D… ! Hôôô ! hisse ! Hôôô ! hisse ! Hardi pour le Brésil ! Hôôô ! hisse ! garçons, Hôôô ! hisse ! »

Le soleil nous assomme. Nous n’avons pas des cœurs de demoiselles, mais la vase nous écœure. Toutes les deux mi-