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doublons l’îlot la Mère. Adieu, Duez ! Et que tes légumes frais viennent bien ! Voici les Jumelles ! Plus qu’un petit coup, et le large est à nous. Le vent, soudain, n’est plus dans la voile. Est-ce Jean-Marie et Menœil qui l’ont perdu ? La voile le cherche de tous les côtés. Le vent est parti. La mer nous repousse. Tous à la pagaie ! Allez, les sept ! La mer est plus forte. Elle nous renvoie à la côte. Nous touchons la vase, ou la pirogue vient se rasseoir.

Et c’est comme l’autre nuit…

Seulement, personne ne veille cette fois. Qui donc, hommes ou bêtes, viendrait nous déranger ici ? Plus même de lanterne à l’horizon comme au dégrad des Canes !

Le jour. La marée arrive lentement. Pas de vent ! Nous prenons nos pagaies. La pirogue n’avance pas. Acoupa nous commande de ne pas gaspiller nos forces. À midi, nous sentons la pirogue qui se soulève. C’est la vase qui fait soudain le