Page:Londres - Adieu Cayenne.djvu/51

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Voilà les passagers de mon « navire ».

…Dieudonné s’arrêta un moment, fouilla dans ses poches, et :

— Vous m’avez encore volé mes allumettes ?

C’était vrai. Je les lui rendis. Il alluma une « Jockey-Club » et dit : « Continuons ».

— Le soir, à la nuit, je retournai canal Laussat. Je frôlai Ullmo qui, sortant de son travail, rentrait chez lui, les yeux comme toujours fixés à terre. Quelle expiation ! Si ses anciens camarades de la marine pouvaient le voir !

Et me voici devant le bouge du Chinois. Je fonce dans la porte comme si j’étais poursuivi. Cette fois, les joueurs n’eurent pas le temps de disparaître, mais ils empoignèrent l’argent qui était sur la table, et l’un qui n’avait pas de poche, — il était nu, — mit la monnaie dans sa bouche.

Le Chinois me conduisit dans la pièce à tout faire. Un noir, assis sur le lit,