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États continuaient d’expédier à Dieudonné des lettres amicales et protectrices, et les journaux, prenant acte du geste du Petit Parisien de ramener Dieudonné, écrivaient : « C’est un homme libre que la presse brésilienne remet aux mains de la presse française », et ils invoquaient l’esprit de justice de « la France immortelle ». Ils parlaient de la Révolution de 89. Ils rappelaient l’affaire Dreyfus. C’était un beau tapage ! Une ambassade, un consulat n’osaient plus décider par eux-mêmes. Ils avaient demandé des ordres au Quai-d’Orsay ; les ordres n’arrivaient pas.



— Nous allons nous passer du consul, dis-je, et revenir par Hambourg sur un bateau allemand.

— Par Hambourg ? Jamais de la vie !

— Alors, voulez-vous par Gênes ?

— Ni par Gênes. Je ne veux pas me