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J’ai de l’argent. J’achète les journaux. Ils sont remplis de mon affaire. Regardez seulement les titres ; vous aurez une idée de ce qui se passait : Le Brésil a-t-il le droit de livrer Dieudonné ? Nous devons libérer Dieudonné. La Gazeta dos Tribunâes est plus violente. Elle prend officiellement mon parti. L’article est signé J. V. Pareto junior.

Le soir de ce même jour, à trois heures, deux messieurs se font ouvrir ma cage.

— Je suis Pareto junior, avocat, dit l’un d’eux. Et voilà M. Beaumont, directeur de la Gazeta dos Tribunâes. Nous venons, au nom de la conscience brésilienne, nous constituer vos défenseurs. Je demanderai pour vous l’habeas corpus au Suprême Tribunal fédéral !

J’en pleurai.

Le lendemain 2 août, deuxième visite. Ma cellule devient un salon, il ne me manque que des chaises et un piano. C’est le consul de France, en personne, M. Henri Brun.