aboutit à la casa de Detencâo. Encore !
Je monte un escalier de fer. Au premier étage, on m’arrête devant la cellule 41. Quatre et un font cinq ! Mauvais chiffre ! Le cinq m’a toujours été néfaste.
La cellule a vingt mètres carrés. Ils sont dix-sept là-dedans, qui me dévisagent. Les riches ont des paillasses et des couvertures. Je fais comme les pauvres ; je sors de grands journaux de ma poche. C’est intéressant, les journaux de quarante pages, quand on est en prison, vous savez !
— Il y a plus à lire.
— Ce n’est pas cela. On les étend sur les dalles, c’est épais ; cela vous préserve mieux du froid ! J’arrange mes souliers en traversin. Je me couche.
Première nuit !
Deux Allemands, trois Espagnols, cinq Portugais, un Polonais, cinq Brésiliens et un Français (moi), telle est la case à mon réveil. J’étais bien abandonné.
Un des Allemands m’avait prêté la