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— Connaissez-vous un homme heureux ? me demande M. Luiz.

— Je vous remercie, fis-je en souriant, je serais difficile si je me plaignais.

— Il ne s’agit pas de vous. L’homme heureux, c’est l’agent 29. Regardez-le !

Il jubilait.

C’était la récompense de cinq années de bons services. Dans son quartier, on ne voyait jamais traîner les boîtes à ordures. Il n’y avait ni chiens errants, ni batailles. Quant aux dames de nuit, joli garçon comme il était, il les menait d’un seul clin d’œil. Cela le désigna au choix.

Il n’était jamais sorti de Para ; alors, accomplir un voyage de treize jours, visiter Pernambuco, Bahia, voir Rio, il n’en dormait plus ! Il vivait l’un des plus beaux moments de son existence.

Soudain, sous le coup du bonheur, l’agent 29 cherche ma main et me la