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Un surveillant ouvre ma cage et, gracieusement, me fait signe de le suivre. On me conduit à la direction de la prison.

Un monsieur est là, jeune. Il dit :

— Je suis Antonello Nello, deuxième préfet de police.

Il me fait asseoir.

— Vous êtes Michel Daniel ?

— Je suis Eugène Dieudonné, évadé de la Guyane française…

— Je vous remercie de n’avoir pas voulu me tromper.

Sur son bureau, une collection de journaux français du temps du procès, le livre de Victor Méric : Les Bandits tragiques, puis un dossier.

— Depuis longtemps, Dieudonné, je connais votre cas. Nous policiers, nous nous intéressons aux grands procès internationaux.

— Je vivais honnêtement de mon travail ; pourquoi m’avoir arrêté ?

Il sourit et lève un doigt comme pour