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UN NOUVEL ÉTAT CIVIL


— Alors, le lendemain…(Dieudonné a repris la parole), je me lave, je me rase. un Russe nous prête dix milreis. Je vais acheter une chemise pour moi et pour Jean-Marie.

— Cela fait deux chemises, alors.

— Une seule. On la mettra tour à tour, suivant les visites que nous aurons à rendre. Jean-Marie est fort ; je suis maigre. Je choisis la chemise entre les deux ! Je reviens. Rondière nous fait manger du pain et du beurre. Je sors pour chercher du travail.

Je vois : Fabrique de meubles, Casa Kislanoff et Irmaes. Je me présente. On m’embauche. À une heure de l’après-midi, j’avais le rabot à la main.

J’achète des vêtements à prestâcoes, à tempérament.

Je fais embaucher Jean-Marie.

Je loue une chambre. Je ne suis plus le forçat Eugène Dieudonné, mais