rouge aux lèvres et fumant la cigarette ! On grelottait de fièvre, hein ! Elles nous apportèrent de la quinine. Elles nous tâtèrent le pouls, le front, tout naturellement. Et nous étions sales ! Elles nous donnèrent des bols de lait chaud ! C’était le paradis ! Alors les douaniers…
— Ah ! ceux-là !
— Comment, ceux-là ? Les braves gens ! Ils connaissent d’avance notre histoire. Ils savent bien que nous n’avons rien à déclarer. Ils nous disent que les mines d’or de Carcoenne ont repris l’exploitation et que l’on peut aller là.
On remercie tout le monde. Jean-Marie entre dans l’église faire une prière, Louis Nice et le Calabrais disent qu’ils vont partir de leur côté. Adieu !
Nous restons, Jean-Marie, moi et l’Autre.
— Pourquoi l’appelez-vous l’Autre ?
— On n’a jamais bien su son nom, c’était un pauvre petit, bête et malheureux. On l’appelait l’Autre parce