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ceux-là, de nous voir dans leur royaume ; ils ne cessaient de nous regarder sous le nez. Tout ce que nous faisions, ils l’imitaient. Je jouais de la trompette avec mon doigt, ils en jouaient ; je fumais, ils dégringolaient pour ramasser le mégot. Et la scène de famille chez papa et maman puma, qui corrigeaient petit puma à coups de crocs dans l’arrière-train ! Si j’avais eu une machine à tourner les films, j’en aurais gagné, de l’argent, et j’aurais maintenant un joli complet pour me promener avec vous dans Rio de Janeiro.

Les soirs, on descendait, afin de recevoir la visite de Robichon, dit Pirate, ex-maître de danse à Toulouse.

Il n’a jamais connu notre installation dans l’arbre. C’était notre refuge secret contre les traîtres, les mouchards, les chiens de chasseurs d’hommes. Pirate nous entretenait des rumeurs de Cayenne. Menœil, Deverrer, Brinot avaient parfaitement été arrêtés dans