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trouve un scenic-railway, un toboggan aquatique, un orchestre, un théâtre, une ménagerie, un cinéma et j’en passe. Les petites gens s’y rendent pour voir les bêtes et s’amuser, et d’autres spectateurs pour s’égayer en regardant s’amuser les petites gens. En somme, un établissement de gaîté démocratique, où l’on respire un bol d’air frais, voilà ce que sont les Loops.

« Surtout, ne manquez pas le music-hall, où les numéros se succèdent sans arrêt : jongleurs, acrobates, hommes-caoutchouc, danseurs du feu, chanteurs nègres, musiciens, mimes, solistes sentimentaux. Tous sont des artistes de profession. Ils en vivent, et beaucoup d’entre eux touchent de jolis cachets. Quelques-uns sont des bohèmes, paraissant là où ils décrochent un engagement, à l’Obermann, à l’Orphée, à l’Alcatraz, au Louvre, etc. D’autres effectuent dans toute la province des tournées assez fructueuses. C’est pour eux une diversion intéressante et les gains séduisants ne manquent pas d’attirer de nombreux candidats.

« Bref, dans son désir de divertir le public, l’administration des Loops, a institué ce qu’on appelle des « Soirées d’amateurs ». Deux fois par semaine, quand les professionnels ont terminé leurs exhibitions, la scène appartient aux aspirants artistes. Les spectateurs demeurent dans la salle pour former le jury. Le public se transforme en critique d’art, ou il le croit, ce qui revient au même ; mais il paie sa place et y prend plaisir. Ainsi la « soirée d’amateurs » devient-elle pour l’établissement une affaire rémunératrice.