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Tournant les talons, je m’enfuis. Je me sentais à bout d’endurance. « Il faut en finir, me dis-je, de ce sacré raseur ! La terre doit en être purgée ». En remontant la colline, j’entendais encore les échos de son horrible rire.

Or, je me flatte de ne jamais accomplir une besogne à moitié. Quand je pris la résolution de tuer John Claverhouse, ce fut avec l’idée fixe d’agir de façon à m’éviter tout regret ultérieur. Je hais le bousillage et déteste la brutalité. Le fait de frapper quelqu’un bêtement, avec le poing nu, me répugne, m’écœure. Pouah !

Tirer sur John Claverhouse – oh ! ce nom !  – le poignarder ou l’assommer, ne me disait rien. Je me sentais enclin non seulement à l’exécuter artistement, mais encore de manière que le plus mince soupçon ne pût m’effleurer.