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Mais je pensai à ses échéances. La destruction de sa grange et de ses récoltes ne lui permettrait pas d’y faire face. Je persuadai un usurier, aux lèvres cousues et aux poings serrés, de se faire transférer les billets. Et, sans paraître en nom, par l’intermédiaire de ce grippe-sou, je provoquai les protêts : quelques jours de grâce seulement, pas plus que la loi n’en prévoyait, croyez-m’en, furent accordés à John Claverhouse pour vider les lieux.

Alors, en flâneur, je descendis voir comment il supportait le choc, car depuis plus de vingt ans il habitait cette maison. Quand il m’aperçut, ses yeux en boules de loto se mirent à clignoter, la joie se répandit sur son visage, qui s’épanouit une fois de plus comme la pleine lune.