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chiens de chasse dans les vallées herbeuses et les gorges boisées, où résonnait l’écho de leurs aboiements.

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Tom était l’aîné ; cependant, à la mort du père, la propriété, en dépit de toutes ses possibilités d’avenir, s’en serait allée à vau-l’eau si lui, Frédéric, n’avait pris résolument le fardeau sur ses épaules. Quelle tâche ! Il se souvenait de l’agrandissement des canalisations d’eau de la ville, et comment il avait dû fournir des capitaux en contractant de petits emprunts à des taux ruineux, poser lui-même les tuyaux et faire les joints à la lueur d’une lanterne pendant que dormaient les ouvriers. Levé avant eux, il dirigeait les chantiers et se creusait la cervelle pour trouver les sommes nécessaires au paiement des salaires du samedi suivant. Car il voulait suivre, sans lâcher pied, les principes du vieil Isaac. L’avenir lui donnerait raison.

Tandis que Tom !… Il couchait à la belle étoile pendant toute une semaine, accompagné de sa meute, toujours plus nombreuse, de chiens dressés pour la chasse à l’ours.