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Avant le lunch et le dîner, Tom, secondé et encouragé par Polly mélangeait une variété infinie de boissons : elle s’y entendait d’ailleurs à merveille dans la préparation d’étranges concoctions dont elle avait appris le secret aux confins du globe.

À ces moments-là, il semblait à Frédéric que l’office et la salle à manger se transformaient en bars. Quand, d’un air facétieux, il risqua une remarque, Tom proclama qu’une fois devenu riche, il ferait installer une armoire à liqueurs dans toutes les pièces de sa maison.

Un nombre considérable de jeunes gens fréquentaient sa demeure depuis l’apparition des deux phénomènes et ils prêtaient la main à la confection des cocktails. Frédéric eût souhaité attribuer leur présence à ce simple divertissement bacchique, mais il finit par comprendre que son frère et sa nièce, tels des aimants attiraient à eux la jeunesse, la joie et le rire.

À tout moment du jour et de la nuit, les automobiles montaient et descendaient les allées sablées du parc. On organisait des parties de campagne et des excursions