Page:London - Les Vagabonds du rail, 1974.djvu/87

Cette page n’a pas encore été corrigée

IV

PINCÉ !

Je me rendis aux chutes du Niagara dans un fourgon, ou, pour employer l’argot des vagabonds, un « Pullman à glissières ».

J’arrivai dans la ville l’après-midi et me dirigeai tout droit vers les chutes. Une fois mes yeux emplis de cette merveilleuse vision, je perdis la notion des choses. Impossible de m’arracher à ce spectacle grandiose. J’abandonnai l’idée d’aller frapper aux portes. Même l’espoir d’un « gueuleton assis » n’aurait pu me décider à m’éloigner de la cataracte.

La nuit vint, une superbe nuit baignée de lune, et je m’attardai près des chutes jusqu’après onze heures.

Il me restait à trouver un toit pour dormir.

Ayant entendu dire quelque part que la ville de Niagara Falls était inhospitalière