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sous son bras et à continuer le mouvement de rotation, mais vivement, très vivement. Je connais la manière : il suffit de tourner sans hésitation, par saccades, en plongeant la tête sous le bras du type. Avant qu’il ait eu le temps de s’en rendre compte, ses doigts seront prisonniers et il ne pourra les dégager. Ce mouvement agit comme un puissant levier : vingt secondes après, le sang jaillira sous ses ongles, les tendons délicats se déchireront ; nerfs et muscles se meurtriront et s’écraseront. Essayez ce truc-là quand quelqu’un vous empoigne au collet, mais soyez rapide comme l’éclair, et n’oubliez pas surtout en pivotant de vous protéger le visage du bras gauche, et le ventre du droit. L’autre pourrait en effet tenter de vous arrêter net d’un coup de son poing libre.

Il n’est pas mauvais non plus d’exécuter la manœuvre en s’éloignant de ce poing libre et non en se rapprochant de lui : un coup donné est de beaucoup préférable à un coup reçu.

Ce garçon ne saura jamais à quel point il a failli se trouver sur le carreau. Son seul salut, c’est qu’il n’entre pas dans son intention de me passer à tabac. Arrivé à portée de leurs