Page:London - Les Vagabonds du rail, 1974.djvu/50

Cette page n’a pas encore été corrigée

Il repart. Une lanterne brille sur le premier fourgon : je me dissimule et laisse passer le garde aux aguets.

Mais un autre qui se trouve sur la seconde plate-forme m’avise et appelle son acolyte. Tous deux descendent.

Bah ! je prendrai la toiture du troisième fourgon. Tonnerre ! Sur celui-là encore une lanterne ! C’est le conducteur. Je le laisse passer. En tout cas, je sais maintenant que toute l’équipe est en avant.

Je fais demi-tour et file vers la queue ; les trois lanternes suivent la voie. J’accélère et la moitié du train m’a déjà dépassé quand je l’escalade.

Je n’ignore pas que les trois loups affamés m’auront rejoint dans deux secondes.

Je me dresse sur le volant de frein et hop ! sur le toit ; tandis que groupés sur la plateforme, comme des chiens qui ont forcé un chat à se réfugier dans un arbre, ils hurlent des malédictions à mon adresse et prononcent sur mes ancêtres des appréciations peu flatteuses.

Que m’importe ! Avec le mécanicien et le chauffeur ils sont cinq contre moi, soutenus par la majesté de la loi et la puissance d’une