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viennent. On me cherche sur les toitures. Je prends pourtant le temps de remarquer que le wagon voisin est équipé avec des boggies à quatre roues. (Quand on voyage en dessous, sur les tringles, éviter comme la peste les boggies à six roues : ils provoquent des catastrophes !)

Je plonge sous la voiture et tâtonne pour trouver les tringles : je me félicite que le train soit immobile. C’est la première fois que je m’aventure sous un wagon du Canadian Pacific et les aménagements de l’infrastructure me sont nouveaux. J’essaye de me caser entre le dessus du boggie et le plancher de la voiture ; mais l’espace libre est trop resserré. Aux États-Unis j’ai l’habitude de m’insinuer sous des trains en pleine marche. J’empoigne le longeron et je lance les pieds sur le triangle du frein ; de là je me glisse sur le boggie, puis à l’intérieur, où je m’assieds sur la traverse.

Voyons ici : tâtonnant dans les ténèbres, je me rends compte d’un certain espace entre le triangle et le sol ; il est étroit et je dois y ramper à plat ventre. Une fois dans le boggie, je m’installe sur la traverse, tout en me demandant ce que mes poursuivants pensent