Page:London - Les Vagabonds du rail, 1974.djvu/261

Cette page n’a pas encore été corrigée

sur le ballast. Une troisième fois je m’installai sur les tampons entre deux voitures. Je ne veux pas parler des vrais tampons de fer rapprochés par une chaîne d’accouplement, qui s’appuient et frottent en grinçant l’un contre l’autre ; je fais allusion aux taquets placés directement au-dessus des tampons. Le vagabond se tient debout, un pied sur chacun des taquets, les tampons entre ses pieds juste au-dessous de lui.

Mais les taquets sur lesquels je voyageais n’étaient pas larges et spacieux comme ceux qu’on trouvait ordinairement à cette époque aux extrémités des fourgons. Au contraire, ils étaient très étroits, à peine un pouce et demi de large. Je ne pouvais y poser plus de la moitié de la semelle de mes chaussures et je n’avais rien pour me retenir à l’aide des mains. En réalité, je n’aurais pu utiliser les angles des deux fourgons, ces surfaces glissantes n’offrant aucune prise. Je pouvais seulement appuyer mes paumes contre les côtés plats des voitures. Cela eût suffi si les taquets où reposaient mes pieds avaient été de largeur raisonnable.

En sortant de la gare de Philadelphie, le convoi commença à prendre de la vitesse.