Page:London - Les Vagabonds du rail, 1974.djvu/260

Cette page n’a pas encore été corrigée

Une fois, j’ai hypnotisé un « taureau » à Boston. Il était passé minuit et l’homme allait certainement me posséder, mais à ma grande surprise il m’allongea une pièce d’argent et me donna l’adresse d’un restaurant ouvert toute la nuit.

À Bristol, dans le New-Jersey, un « taureau » m’arrêta et dut me relâcher aussitôt. Dieu seul sait pourtant si je l’avais provoqué ! Je le cognai si fort qu’il n’avait sans doute jamais reçu pareille raclée. Voici comment les choses se passèrent. Vers minuit, j’attrapai un train qui arrivait de Philadelphie. Les gardes-frein me jetèrent au fossé au moment où le convoi sortait du labyrinthe des rails. Je grimpai de nouveau ; de nouveau on me débarqua. Sachez que je devais voyager à l’extérieur du train, toutes les issues étant fermées au verrou et scellées.

La deuxième fois que je fus descendu, le garde me fit un petit sermon. Selon lui, je risquais ma vie à vouloir monter sur ce rapide. Je lui répondis que cela ne me faisait pas peur, mais il ne voulut rien entendre, et me prévint qu’il ne me permettrait pas de me suicider. Je me laissai donc tomber