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était en liesse lorsque nous entrions dans les villes et chaque jour la fête recommençait, car les villes étaient nombreuses et rapprochées.

Le soir, nos campements étaient envahis par les populations entières. Chaque compagnie dressait son feu de campement et l’on s’amusait ferme autour de chaque foyer. Les cuisiniers de ma compagnie, la Compagnie L., des artistes du chant et de la danse, contribuaient énormément à notre succès. Dans un autre coin du camp, on écoutait la chorale du club de l’Allégresse : une de ses étoiles était le « Dentiste », fourni par la Compagnie L., et nous en étions très fiers. Toutes les mâchoires de l’armée avaient passé par ses pinces, et comme les extractions avaient lieu généralement à l’heure des repas, nos digestions étaient stimulées par de nombreux incidents comiques. Le dentiste ne disposait pas d’anesthésiques, mais deux ou trois d’entre nous étions toujours prêts à tenir solidement le patient.

En plus des réjouissances des compagnies et du club de l’Allégresse, nous assistions habituellement aux services religieux. Des pasteurs locaux officiaient et les sermons