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et descendit le fleuve jusqu’à San Francisco. Je l’ai rencontré, voilà une semaine à peine, dans une fête athlétique. Il est maintenant manager de boxeurs professionnels et il en crève d’orgueil. De fait, dans notre monde local des sports, il est devenu une personnalité brillante.

Nul vagabond n’est consacré « gosse du rail » s’il n’a passé « par-dessus une montagne ». Tel est l’article de loi que j’ai entendu exposer à Sacramento. Fort bien : je traverserais la Sierra Nevada et prendrais, moi aussi, mon immatriculation. Toute la bande se disposait à accomplir cet exploit, et je l’accompagnai. Kid-le-Français allait brûler le dur pour la première fois. Il venait de s’enfuir de la maison paternelle, à San Francisco. À nous deux de montrer de quoi nous étions capables !

Apprenez en passant, que mon ancien titre de « Prince des Pilleurs d’huîtres » s’était évanoui. J’avais reçu ma monica : on m’appelait à présent Kid-le-Matelot et, plus tard, lorsque j’eus mis les montagnes Rocheuses entre moi et l’État où je suis né, je devais être connu sous le nom de Kid-de-Frisco.