suivant. J’en savais assez à présent pour me débrouiller. Le vieux matelot était un Français. Il avait toujours navigué sur les vaisseaux de la marine marchande française, à l’exception d’un seul voyage sur un bateau anglais. Et en fin de compte – Dieu soit loué ! – il n’avait pas été en mer depuis une vingtaine d’années !
Le policeman le pressa de me questionner.
— Vous avez visité Rangoon ? demanda-t-il.
Je fis un signe affirmatif.
— Nous avons mis notre troisième second à terre dans cette ville à cause de la fièvre.
S’il m’avait demandé quelle fièvre, j’aurais probablement répondu : « l’entérite », bien que je n’eusse aucune idée sur la nature de cette maladie. Mais il n’insista pas. Il poursuivit :
— Comment trouvez-vous Rangoon ?
— Très bien. Il a beaucoup plu pendant notre séjour.
— Vous a-t-on donné une permission.
— Bien sûr, répondis-je. Nous étions trois mousses à terre ensemble.
— Vous souvenez-vous du temple ?
— Quel temple ?