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ample pardessus. Il me posa diverses questions. Vivement je lui demandai qui il était. Tout aussi vivement il m’apprit qu’il était le shérif. Je rentrai mes cornes et écoutai, prêt à répondre.

Il commença par me donner le signalement du gosse qui dormait encore sur la machine. Mes pensées tournoyaient dans ma tête. De toute évidence, la famille était sur la piste de l’enfant, et le shérif avait reçu par télégramme des instructions d’Orégon. Oui, j’avais vu ce garçon. Je l’avais d’abord rencontré à Ogden. La date concordait avec les renseignements personnels de l’officier. Mais le petit était resté quelque part en arrière, expliquai-je, car cette nuit-là même on l’avait jeté au fossé du train, à son départ de Rock Springs. Pendant tout ce temps je faisais des vœux pour que le jeune chenapan ne se réveillât point et ne descendît pas de la cabine. Il m’eût mis dans un joli pétrin !

Le shérif allait me quitter pour interroger les gardes-frein, quand il se ravisa :

— Vous, je vous défends de rester ici, me dit-il. Compris ? Vous allez bien vite remonter dans ce train quand il partira, hein ? Si jamais je vous pince en ville !…