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avec le chef pour être du nombre. Portes après portes s’ouvraient devant nous. Nous entrâmes dans une vaste salle où les ouvrières étaient assises. Écarquillant de grands yeux pour reconnaître celle qu’on m’avait décrite, je finis par la découvrir et j’arrivai près d’elle. Deux grosses matrones aux yeux de lynx montaient la garde. Ma lettre dans la paume de la main, je jetai à la destinataire un coup d’œil significatif. Elle savait que je lui apportais des nouvelles ; elle les attendait même, car dès notre entrée elle s’était efforcée de deviner lequel d’entre nous était le messager. Mais une des gardiennes se tenait à deux pieds d’elle. Déjà mes compagnons soulevaient leurs paquets pour les emporter. Le temps passait. Je m’attardai auprès de mon paquet, faisant le simulacre de le nouer plus solidement. Cette mégère ne détournerait-elle pas les yeux ? Allais-je échouer dans ma mission ? À cet instant même une autre détenue se mit à plaisanter avec un des hommes de hall ; elle lui donna un croc-en-jambe et le pinça. La surveillante se tourna dans cette direction et tança vertement la délinquante. Je ne saurais affirmer si toute cette