Page:London - Les Vagabonds du rail, 1974.djvu/133

Cette page n’a pas encore été corrigée

Quelquefois on restait en dette pour des services, et en d’autres cas on vous était redevable. C’est ainsi que j’entrai dans la prison débiteur de l’homme qui m’avait fait passer mes objets personnels en fraude. Environ une semaine après, un pompier me fourra dans la main une lettre qu’un coiffeur lui avait remise. Celui-ci la tenait du convict qui m’avait obligé. En vertu de la dette que j’avais contractée envers lui, j’étais tenu de transmettre la lettre. Mais il ne l’avait pas écrite lui-même. L’expéditeur était un prisonnier à long terme qui se trouvait dans son hall. L’enveloppe devait être remise à une prisonnière dans le quartier des femmes. Que cette épître lui fût destinée ou que la destinataire fût, à son tour, un anneau de la chaîne, je l’ignorais. Tout ce que je savais, c’était son signalement.

Deux jours passèrent, pendant lesquels je gardai la lettre en ma possession. Alors l’occasion propice s’offrit à moi. Les femmes faisaient le raccommodage de tous les vêtements des détenus. Quelques hommes de hall se rendaient au quartier des femmes et rapportaient d’énormes ballots. Je m’arrangeai