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à mort. Songez donc ! Treize contre cinq cents ! Nous ne pouvions dominer que par la terreur ! Nous ne tolérions ni la moindre infraction au règlement ni la plus légère insolence, sans quoi nous étions perdus. Notre principe général était de frapper un détenu dès qu’il ouvrait la bouche, de le frapper durement, et avec ce qui nous tombait sous la main. L’extrémité d’un manche à balai appliqué en plein visage produisait d’ordinaire un effet des plus calmants. Mais ce n’était pas tout. De temps à autre il fallait faire un exemple. Aussi notre devoir était-il de courir sur le délinquant. Tous les prévôts circulant à proximité venaient aussitôt se joindre à la poursuite : cela faisait partie du règlement. Dès qu’un homme de hall se trouvait aux prises avec un convict, tous ses camarades étaient venus lui prêter main-forte. Peu importe qui avait raison : on devait frapper, et frapper avec n’importe quoi, en un mot, maîtriser l’homme.

Je me souviens d’un joli mulâtre d’une vingtaine d’années qui eut un jour l’idée saugrenue de faire respecter ses droits. Sa cause était des plus justes, mais cela ne